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Des croquinotes que j'ai utilisés pour le préparation de ce billet
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Dans le monde de la pensée visuelle, on constate un intérêt croissant autour de la facilitation graphique. Cette pratique vise à utiliser le dessin et des modèles graphiques pour favoriser les échanges et les réflexions au sein d’un groupe, lui permetant de construire une vision commune (source:
http://www.facilitationgraphique.com).
Le "Sketchnote" ou "Croquinote" en français, consiste aussi à traduire en pensée visuelle des concepts, processus, idées, conversations, mais individuellement et comme technique de prise de note.
Les origines du Sketchnote remontent aux fameux carnets de note de Leonardo Da Vinci.
Dans la vidéo en anglais, ci-dessous, on peut observer un exemple des technique utilisées pour le sketchnoting.
Quelle relation avec la carte heuristique?
La technique du Sketchnote est synoptique (vision globale), elle partage avec la carte heuristique l'usage de pictogrammes, de dessins, de mots-clés et la création d'un contexte visuel autour du thème traité . On se sert aussi de feuilles non quadrillées pour laisser libre cours à la créativité.
En revanche, il n'est pas fait usage de la structure rayonnante d'un mindmap comme principe organisateur. On ne voit pas non-plus toujours apparaître visuellement les liens entre les éléments représentés. Il y a en général plus de texte que dans une carte heuristique.
Aujourd'hui le sketchnote se fait surtout sur support papier, de préférence un carnet de note de type
Moleskine. Il n'existe pas encore, comme pour la carte heuristique, de logiciel ou d'application mobile entièrement dédié.
On voit donc que cette technique partage beaucoup avec la carte heuristique et la facilitation graphique. Je dirai que le Sketchnoting et la carte heuristique sont deux techniques complémentaires, il n'est pas rare de voir une mindmap à l'intérieur d'une sketchnote. Faire des sketchnotes améliore notre capacité à représenter visuellement l'information et à souligner l'essentiel.
Les bénéfices
Selon différents auteurs (voir ci-dessous dans les ouvrages recommandés), prendre des notes de cette façon subjective facilite la mémorisation, l'assimilation et la compréhension.
Traduire visuellement ses notes nous force ainsi à reformuler, à simplifier et à clarifier, faisant usage à la fois de notre créativité et de notre capacité de synthèse.
Les notes obtenues sont aussi plus agréables et faciles à relire, plus exploitables que des notes griffonnées, trop complexes et illisibles.
Ouvrages recommandés
Je ne peux aujourd'hui proposer de bibliographie complète sur la question. Cependant, deux ouvrages m'ont parus vraiment pertinents sur ce sujet.
Le premier ouvrage, "Organisez vos notes avec le Mind Mapping", de Xavier Delengaigne, Luis Garcia et Pierre Mongin, comporte une partie significative consacrée au sketchnote. Il a été publié en 2011. Vous apprendrez les principes de base du sketchnote.
Et surtout, cet ouvrage met en relation le mind mapping avec le sketchnoting, rassemblant les bonnes pratiques, des exercices et divers exemples à méditer.
De quoi enrichir votre technique en carte heuristique.
Le second, en anglais, s'intitule "
The Sketchnote Handbook. Rédigé par Mike Rohde, il a été publié en 2012.
Basée sur l'expérience et la pédagogie de Mike Rohde, cette publication fort bien illustrée est bourrée de trucs et astuces, d'exercices et d'exemples.
A n'en pas douter, ce livre va se convertir en une référence incontournable.
Commentaires
Ca m'a donné l'envie d'acheter les livres et d'essayer ;-)
Mais moi qui pratique le mindmapping de manière quotidienne, je me demande si l'absence de structure hiérarchisée ne constitue pas aussi un danger : celui de s'éparpiller dans tous les sens et de n'avoir plus de fil conducteur.
Je pense comme toi que les deux techniques sont complémentaires. Que ce soit pour une prise de notes ou pour une facilitation graphique lors d'une réunion, etc.
Merci en tout cas pour cet aperçu éclairant et tentant ;-)
Amicalement,
Marco.
Amicalement
Merci pour cet éclairage vers une autre technique visuelle complémentaire.
A bientôt
Frédéric
Ce qui m'inquiête dans l'évolution du mindmapping, c'est l'abandon de tout l'enrichissement graphique : non seulement les images, mais les couleurs, tout ce qui peut distinguer les concepts et aider la compréhension et la mémorisation. Cela tient aussi à l'évolution des logiciels.
Quand je vois certains webinars organisés par les éditeurs de logiciels, j'ai les cheveux qui se dressent sur la tête : aucune utilisation des couleurs, du graphisme, phrases kilométriques,etc.
Utiliser ce type de techniques pour enrichir nos cartes manuelles peut peut-être amener certains participants à nos formations à mieux comprendre l'intérêt des images, des pictogrammes, etc.
Par contre, les gens mélangent tout : j'ai lu récemment un article qui disait que la facilitation était l'avenir du mindmapping... On a encore du pain sur la planche ;-)
Bonne fin de journée,
Marco.
PS : Le lien pour s'abonner à son podcast "The sketchnote Podcast" = http://sketchnote.pearson.libsynpro.com/rss
ou sur iTunes pour les indécrotables comme moi !https://itunes.apple.com/fr/podcast/the-sketchnote-podcast/id585796646?mt=2&uo=4
concernant les ouvrages ceux de David SIBBET font référence
visual meeting, visual leaders, visual team
son site est très riche http://www.davidsibbet.com/ avec une petite video qui présente les différents outils de visualiation graphique.
Le sketchnoting est un des nombreux outils de la visualisation graphique ( scribbing, graphic recording...) Ces outils éxistent depuis plus de 30 ans aux USA et commencent à de développer en France depuis 3/5 ans. Le nombre de formation sur le sujet augmente.
A voir aussi le site de sunni BROWN , co-auteur the gamestorming http://sunnibrown.com/
RLN
Enfin, quand il est dit dans le billet que les logiciels de prises de note visuelle ne sont pas répandus, c'est en mettant de côté les tablettes; ils sont nombreux sur iPad (je ne connais pas les tablettes sous Android), qui mélangent notes écrites, dessinées, tapées.